mercredi 17 février 2010

Vendredi 29/01/2010

Ce matin, les choses sérieuses commencent vraiment. Mais d'abord nous passons dire bonjour à des fermiers du coin. Sabrina fait toute sa thèse sur cette région et a donc sympathisé avec les fermiers. Un couple de petits vieux nous accueille dans leur maison, au coeur de leur ferme. La cuisine est très coquette et assez grande pour accueillir tous les employés le midi. L'homme ne pipe presque pas mot, mais la femme est une vraie pipelette et me pose plein de question sur la France, plus précisément sur l'agriculture laitière en France. Son employée de maison nous sert du café très léger et très sucré accompagné de lait on ne peut plus frais.

La différence de moyens au Brésil, ne se voit pas dans le fait que les gens aient une aide de maison ou non, mais plutôt dans la fréquence avec laquelle celle-ci vient chez les gens. Chez Maìra, la bonne vit avec eux et fait également la cuisine. Chez Vanesca, chez Joana aussi, elle venait deux fois par semaine. Dans notre futur appartement, Sabrina et moi profiterons de sa visite une fois par semaine. C'est vraiment surprenant que des étudiants aient une femme de ménage, et cela me met parfois mal à l'aise.

Nous prenons donc congé de Dona Maria Sylvia, puisque c'est ainsi qu'elle s'appelle, et nous allons ramasser des bouses de vaches bien fraîches dans sa cour. Nous les emballons ensuite dans des petites papillotes en filet (bien entendu ça dégouline). Une fois dans les zones à échantillonner, nous posons les pièges en couple: un avec un sachet de bouse suspendu, l'autre avec un gobelet de crotte au bout d'un fil de fer. Les scarabées, par l'odeur alléchés, foncent vers l'objet de leur attraction sans prendre garde au piège que nous leur avons tendu. Ils tombent dans un récipient rempli d'eau et y trouvent leur mort.

J'apprends donc à respirer avec la bouche uniquement et à penser à autre chose. Heureusement, cela est facilité par le paysage sublime et la végétation exotique. Il y a de nombreuses petites fleurs aux couleurs éclatantes, et de grosses termitières un peu partout. Nous croisons des cow-boys ou gauchos, appelez-les comme vous voulez, et un kéké dans son 4x4 avec de la mauvaise musique à fond. Comme quoi, où que l'on soit dans le monde les choses ne sont jamais très différentes.

Avant de rentrer, nous allons faire réparer la voiture. Certes, elle était en révision il y a deux jours à peine et c'est cela qui nous a mis en retard, mais en nous la remettant mercredi soir, Julio a précisé que nous devrions regonfler le pneu arrière gauche tous les deux jours. En fait, c'est toutes les demi-journées que le pneu se dégonfle, et cela risque de poser problème lorsque nous serons sur le plateau de Chapada, très loin de toute civilisation. Une épine est donc retirée de ladite roue et Sunshine est remise d'aplomb. Sunshine, c'est le surnom que Livia a donné au pick-up, en référence à Little Miss Sunshine et à la voiture du film.

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