vendredi 19 février 2010

Mardi 03/02/2010

Aujourd'hui nous allons échantillonner la plantation d'eucalyptus qui se trouve sur le plateau proprement dit. Nous avons déjà posé des pièges ici il y a quelques jours, et avions auparavant demandé l'autorisation au propriétaire. Ou à l'homme que nous pensions être le propriétaire. Hier nous avons rencontré un employé d'Atina (plantations de Candeia) à cheval, qui nous a informé que l'homme que nous avons appelé ne possède que les plantation en bas du plateau, nous avons donc échantillonné sans autorisation. Cela gène beaucoup Sabrina, qui espère qu'on y croisera personne.
Bien entendu, nous croisons quelqu'un. Renato est un homme d'une cinquantaine d'années peut-être, c'est difficile à dire tant le travail au grand air a marqué son visage. Il a le visage brun et porte un chapeau de toile et une épaisse moustache grisonnante, et conduit une toute petite voiture, une VW Brasilia. Non seulement il n'y a pas de problème à échantillonner ici, mais en plus il nous invite monter en voiture pour nous faire voir le coin. Renato a grandi ici, les terres appartenant auparavant à son grand-père. Il fait brûler un coin de savane pour y planter des arbres par après, puis nous montons en voiture. C'est un très vieux modèle, de la même époque que les coccinelles je suppose, et l'on sent les touffes d'herbes sous nos pieds à travers le "plancher". Un autocollant de la vierge et un autre de Jésus veillent sur nous, bienveillants.
Renato nous emmène d'abord au point le plus haut du plateau. La vue est incroyable, on voit à des kilomètres, il nomme les montagnes, les villages qu'on voit et la direction de ceux qu'on ne voit pas. La prochaine étape est une grotte. Il nous faut passer par un peu de forêt épaisse pour en apercevoir l'entrée. Ce sont quelques rochers très hauts qui forment une voûte recouverte de mousse verte. Nous la traversons et arrivons sur un rocher faisant face au vide. Nous nous y asseyons et encore une fois Renato nous explique le paysage. Il parle avec une voix bourrue qui me fait penser qu'il aurait pu jouer dans des films tels No Country for Old Men ou 3:10 pour Yuma . J'adore cet endroit et me tiens au bord du vide, ce qui fait dire à Renato que je suis courageuse.
Il nous re-dépose à la plantation et nous continuons notre routine, qui n'est dérangée que par les frayeurs occasionnées par un serpent que je dérange accidentellement et une perdrix qui s'envole bruyamment. Ce sont d'ailleurs les perdrix qui ont donné leur nom au plateau, Chapada das Perdizes.







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