mardi 30 octobre 2007

La soirée Halloween de l'Erasoc

J'ai toujours bien aimé me déguiser, bien que j'en aie pas souvent l'occasion. Justement, cette semaine j'avais une très bonne occasion : Halloween. En France c'est peut-être une fête artificielle et commerciale, mais en Angleterre c'est une vraie fête et surtout, dans une ville comme Leeds, l'occasion de multiples soirées estudiantines. Moi j'ai bien-sûr été fidèle et j'ai choisi d'aller à celle de l'Erasoc à VodkaRevolution.
La question qui se pose alors est : "Mais en quoi donc vais-je me déguiser???"
Procédons par élimination : ni en sorcière ni en vampire, la moitié des filles vont être en sorcière ou en vampire. Je sais aussi que je veux quelque chose d'original, de classe sans être vulgaire, et quelque chose que je puisse bricoler moi-même c'est plus marrant!
Alors je mets toutes ces idées dans ma petite tête et je remue très très fort. Quand je m'arrête, la pièce tourne autour de moi et j'ai vaguement la migraine. Mais je sais! Je vais être une victime de vampire!
Vendredi dernier je suis donc allée faire du shopping avec Yiming et Martina. J'ai acheté un drap blanc king-size, des gants en dentelle, du faux sang, un top, et deux mètres de ruban. Le tout a dû me coûter 14 livres. Dimanche après avoir fait la grasse matinée et un crumble pomme-poire-chocolat, je découpe donc mon drap avec l'aide de Martina. Puis je le couds aussi un peu. Pendant ce temps, Martina assemble des chutes de mon drap en une petite bourse.
Lundi, je rentre d'une dure journée de deux heures de cours, et vers huit heures tout le monde se retrouve chez moi. C'est une ambiance à la fois très féminine, comment est mon maquillage? comment sont mes cheveux? tu me prêtes ton eyeliner? et très gore, je peux avoir un peu de ton sang? où sont mes canines? mes yeux sont assez glauques?

Moi, j'ai fini d'assembler toutes les parties de mon costume et j'ai une belle robe de princesse, comme j'en rêvais quand j'étais gamine.
Je vais donc dans la douche et Laura m'asperge de sang.


Quelques petites finitions plus tard, nous sommes toutes fin prêtes. Nous nous dirigeons donc vers VodkaRevolution, le lieu de la fête, après avoir pris toutes les photos qui s'imposent.

Chin-Nie, la plus adorable des sorcières.


Moi et mes vampires: Martina et Yiming


Yiming et moi

Laura, cousine éloignée de la famille Adams.

(Il y avait aussi Jaz en romaine, et Maìra en sorcière.)

VodkaRevolution est plein d'étudiants internationaux (et quelques anglais aussi). Il n'y a pas autant de sorcières et de vampires que je supposais, mais curieusement beaucoup de fées et quelques sapins de Noël (??).


Je connais beaucoup des gens qui sont là. En fait, tout le monde se connais de plus ou moins loin, il y a une super bonne ambiance. Il y a vraiment mon genre de musique, le genre qui bouge assez pour vraiment danser dessus, voire sauter dans tous les sens, en relevant très élégamment les pans de ma robe.
Le seul bémol: le rationnement en oxygène, qui m'a forcée à quitter la fête plus tôt que je ne l'aurais idéalement souhaité.
Mais c'était quand-même une des meilleures soirées depuis que je suis ici, et une très bonne occasion de porter une belle robe pleine de sang.


Rita à Liverpool

Ceux qui m'ont connue au lycée savent que j'ai traversé une période Beatles. Rien que pour cette fan des sixties qui vit toujours au fond de moi je me devais d'aller à Liverpool. Je me suis donc inscrite au voyage de l'erasmus society.
Pour la première fois depuis un mois et demi je me suis levée à 7h. C'était dur mais j'ai tenu bon, je ne me suis pas recouchée quand j'ai vu qu'il faisait nuit dehors, j'ai bravé le froid hors de mon lit, j'ai réveillé Joana et je me suis forcée à accomplir les rituels de début de journée. A l'aube, nous avons retrouvé Megumi devant les marches de Parkinson Building et nous avons entamé la descente vers Leeds qui s'éveillait.
Arrivées à la gare routière nous retrouvons Mikaela, Sophia, Claire, Sven, Ralf, et d'autres illustres membres d'Erasoc et nous rentrons tous dans le bus. Sven l'Allemand nous fit alors profiter de ses réserves de Milka et ca fit du bien d'avoir enfin du vrai chocolat, Cardbury en comparaison c'est du papier mâché! On se réveille de nouveau deux heures plus tard, la nuque raide et arrivés à destination.
A première vue Liverpool c'est comme on l'imagine, nuageux, des vieux batiments, noirs de pollution ou en ruine, un port avec plein de grues et de bâtiments en construction... Mais curieusement tout ça, ça a son charme. On se prend à apprécier tout ce côté populaire de la ville, les gens sont moins stressés qu'à Leeds, les conducteurs n'attentent pas à votre vie. C'est assez calme et vivant en même temps.
Et puis il y a les Beatles.
Dans l'office de tourisme, il n'y en a que pour les Beatles et le club de foot, mais je suis heureuse de constater qu'il y en a quand-même plus pour les Beatles. Bon, beaucoup de choses sont juste des attrape-touristes mais si vous passez par Liverpool je vous recommande quand-même le Beatles Story Museum.
En fait c'est une suite de reconstitutions d'endroits qui ont connu les Beatles, et la soeur de John Lennon qui vous murmure leur histoire avec son doux accent anglais dans le creux de votre audiokit. Ça vous plonge dans l'ambiance des sixties, avec les filles hystériques, l'enthousiasme pour le rock, les substances hallucinogènes... Et ça m'a rendue nostalgique de mes quinze ans, quand je dessinais des sous-marins jaunes dans les marges de mes cahiers... Ah, les Beatles, quand-même, c'est quelque chose! Et dire que Mikaela et Megumi savaient même pas ce que c'était que Penny Lane !
Quand le soleil s'est couché, nous avons retrouvé Sven, Claire, Sophia et Ralf pour aller manger dans un vrai beau pub bien typique, avec des faïenceries au plafond, et des gens de tous âges et de toutes classes (pas que des étudiants en plein Otley Run).
Ce que je préfère dans ce genre de petits voyages c'est que c'est un très bon moyen de se rapprocher des gens, par exemple, passer un voyage de trois heures de bus à imiter le flamant rose et le poisson-vache ça crée des liens...

dimanche 21 octobre 2007

La coupe du monde de rugby, épisode 2

Comme je ne suis pas rancunière (pour ne pas dire que je suis versatile) aujourd'hui je suis pour les anglais. Cette fois-ci j'y vais avec Yiming, Joana, Leonardo, Andrea (c'est un garçon) et John. Même si on y va une heure avant, on doit quand même rester debout. C'est plein comme un étudiant anglais le samedi soir, mais au moins ils ont un deuxième écran, donc on peut très bien voir les anglais se faire battre à plate couture par les sud-africains.
Je dois dire que j'y comprends pas grand-chose à tout ça. Mais si ça leur fait plaisir de se taper sur la figure, et de s'étaler par terre pour pouvoir courir avec une balle, moi ça me fait marrer de les regarder. C'est un peu come "vidéo gag" sans les rires enregistrés.
Et puis c'est rigolo de crier quand tout le monde crie, même si on sait pas pourquoi. C'est pour ca que je suis déçue qu'ils aient perdu. S'ils avaient gagné la foule serait descendue dans la rue, les pubs auraient baissé le prix de la pinte, et nous aurions tous étés unis dans une virile camaraderie hurlant notre joie à la nuit étoilée.
Au lieu de ca, on est calmement rentrés chez nous, une tasse de thé (avec un nuage de lait) et au lit...

samedi 20 octobre 2007

La coupe du monde de rugby, épisode 1

Yiming et moi on s'était dit que ce serait sympa de regarder un match de rugby dans un pub, histoire de s'imprégner de l'ambiance fort indigène de ce genre d'évènements. Yiming est une copine qui vient de Singapour, on a partagé ensemble des moments tels notre premier Otley run (coutume très locale, j'y reviendrais certainement, consiste à "faire" 18 pub en une nuit) et le Fresher's ball.
Ca tombe bien, samedi dernier c'était les demi-finales France vs Angleterre. Laura et Joana décident de se joindre à nous. Laura est autant anglaise que française et moi pas très patriotique, on a décidé de supporter l'Angleterre, histoire de se fondre dans la masse. On va donc toutes ensemble au Eldon, à 50 mètres de chez moi.
Le pub est plein comme un oeuf, on a du mal a trouver un endroit où se caser de façon à voir l'écran. Quand vient le moment de chanter la marseillaise, les gens se mettent à huer et crier. Vous pensiez que les anglais étaient des individus portant des complets en tweed et sirotant des tasses de thé en disant du bout des lèvres :"could you please pass me the sugar, darling, if you don't mind". Erreur. L' anglais porte un maillot rouge et blanc, il descend des pintes de bière en beuglant : "SWIIIING LOOOOOOOOOW SWEEEEEEEEET CHAAAAAARIOOOOOT COMING FOR TO CARRY ME HOOOOME", au mieux; des insultes variées que je ne recopierai pas ici, au pire.
Par esprit de contradiction, Laura et moi changâmes d'avis, et nous mîmes donc à supporter la France, qui, pour ceux qui n'auraient pas suivi samedi dernier, était en train de gagner. Joana et Yiming, pas folles, restent sur leurs positions pro-anglaises. En fait, l'esprit de contradiction va plus loin, et on décide, si la France gagne, de chanter la marseillaise devant tout le monde >p.
Si vous avez pas encore bien saisi l'ambiance, c'est comme agiter un chiffon rouge à un taureau, mais que voulez-vous, j'aime vivre dangereusement.
Toujours pour ceux qui n'auraient pas suivi, c'est finalement les anglais qui ont gagné samedi.
On était frustrées de pas avoir pu chanter. J'aurais vraiment aimé voir comment ils auraient réagi. A vrai dire je comptais sur le fait qu'on soit des filles pour qu'on se fasse pas jeter dehors, mais selon Laura ça marche pas comme ça ici.
Alors peut-être que ce jour-là Jonny Wilkinson nous a sauvé la vie, allez savoir...

PS: pour la petite histoire les taureaux ont rien contre le rouge, c'est le fait qu'il y a un abruti qui leur agite un torchon sous le nez alors que d'autres se sont amusés à leur planter des piques dans le flanc qui les énervent.

vendredi 19 octobre 2007

Aucun rapport

L'histoire à travers le temps- démonstration magistrale de la fission de la tomme

jeudi 18 octobre 2007

Le mur de la cuisine

Voilà, je commence mon blog et je me demande "de quoi j'ai envie de vous parler?" eh bien je vais vous parler de mon week-end.

Mes plans pour ce week-end étaient de me mettre sérieusement à travailler sur ma "litterature review" (lire plein d'articles scientifiques sur un sujet pointu et écrire un résumé en 2000 mots). J'ai du y passer 1 heure maxi en écoutant de la musique dans la cuisine, et en grignotant les cookies que j'avais fait le matin même (comprenez de 11h à 16h) avec Laura qui bouquinait... Ca sent les week-end d'automne à la maison...

Dimanche matin (donc jusqu'à 15h) je passe aussi tout mon temps dans la cuisine à discuter avec mes collocs jusqu'à ce que Joana rentre de la journée la plus merdique depuis qu'elle est ici, le visage rouge, et la larme (de frustration) à l'oeil, tout ça parce que il ne fait pas bon être brésilienne quand on veut un téléphone, un compte en banque ou quoi que ce soit...

La voilà donc qui s'épanche sur nos épaules, et moi je dis "on devrait décorer la cuisine non?".
Ca a peut-etre aucun rapport mais dix minutes plus tard c'est atelier peinture les enfants!


Donc on s'y est toutes mises dans un beau capharnaum, avec la musique à fond...

Jaz et Laura ont prétendu qu'elles savent pas dessiner mais elles ont quand-même réalisé les pièces maîtresses c'est-à-dire eggplant 11 (bien que l'alien soit de Joana et le cosmonaute de moi) et le crhino ( prononcer craïno)

Et Joana était de nouveau toute contente !

Et voilà le résultat :



























donc le crhino : ( un animal bien sympathique vivant dans la forêt vierge du nord de l'angleterre, qui aime bien la pluie, les cookies et la reine) ainsi que eggplant 11 et penny the loony

























et plein de petites bestioles (et légumes) et Joana a aussi eu la bonne idée de décorer le couloir avec plein de papillons de toutes les couleurs

après quoi on est allées au pub pour savoir qui allait affronter l'angleterre samedi.

....et ma litterature review me demanderez-vous eh bien à l'heure où je vous écris je n'ai pas beaucoup plus avancé ce qui est malheureux car je dois la rendre la semaine prochaine et cela m'inquièterai même si je n'avais pas décidé que il y a bien trop de choses intéressantes, marrantes, sympathiques à faire ici pour que je m'inquiète de savoir comment rédiger un papier sur l'amélioration du rendement du blé non?