mercredi 30 avril 2008

A la conquête du grand nord

De Belfast, nous allâmes à Inverness. Si vous n'êtes pas un cancre absolu en géographie vous savez qu'il y a de l'eau entre. Nous avons donc pris le bus, le ferry, le train puis le bus. Toute une journée de voyage ça peut paraitre long, mais ça permet aussi de voir beaucoup de choses. Nous avons donc passé trois petites heures à Glasgow et puis surtout nous avons traversé le grand Nord. De Perth à Inverness notre bus a suivi une petite route étroite, longée par un chemin de fer, quelques ruisseaux rocailleux et de hautes montagnes enneigées. Nous étions des chercheuses d'or à la conquête du Klondique.



Puis nous arrivâmes à Inverness. Bien que la ville soit petite, elle a beaucoup de charme, avec les montagnes enneigées qui l'entourent et la noire rivière Ness qui la traverse. Et au detour des rues on trouve des perles, telles ce cimetière et cette librairie.









Néanmoins, la principale raison pour laquelle les touristes s'aventurent jusqu'à Inverness, c'est pour aller au Loch Ness. Etant moi-même une spécialiste du sujet (après tout, j'ai bien fait mon TPE sur le mythe du monstre), je n'allais pas passer outre. Nous avons donc pris le bus pour le loch. Une fois sur place, nous avons contemplé le lac, le château puis nous sommes redescendues vers le village histoire de voir un peu les limites du mauvais goût dans les magasins de souvenirs. Puis les magasins de souvenirs ont fermé, ainsi que les cafés pour touristes, et il nous restait une heure avant le prochain bus. Nous avons donc campé dans la nuit et le froid, sur les marches du bureau de poste.




mardi 29 avril 2008

Rita toujours en Irlande

Nous quittâmes donc Galway pour Belfast. Initialement, j'avais prévu d'aller à la chaussée des géants, mais lorsqu'il s'avéra qu'il me fallait choisir entre la chaussée des géants et la visite de Belfast, je choisit Belfast. Il est vrai que le centre-ville de Belfast n'a rien d'exceptionnel, mais en-dehors du centre, Belfast recèle bien des trésors.
Ce qu'il ne faut surtout pas manquer, c'est de faire un tour avec les Black Taxis. Ces "taxis" et leur chauffeurs certifiés produits locaux peuvent vous emmener au choix dans le centre de Dublin ou dans les quartiers profondément catholique ou protestant, respectivement Shankill Road et Falls Road. C'est très instructifs et l'antidote parfait à la sortie en bus Bidochon. Ce qui m'interessait en premier point, c'était les peintures murales, mais je me suis bien vite rendu compte qu'il y avait bien plus à voir. Comme le sujet n'est plus traîté dans les médias, je pensais que le situation en Irlande du Nord était paisible et en voie de réconcilliation. En réalité, même si le cessez-le-feu a été signé les gamins continuent à s'insulter et les adultes continuent à construire des murs. Immenses, les murs. Avec des portes qui sont fermées la nuit tombée. Nous nous sommes arrêtés à un mémorial pour les victimes de la ségrégation (en gros un beau jour ils ont décidé de faire bande à part, pour ce faire on virait ceux qui étaient en minorité dans leur quartier en brulant leur maison, sans toujours vérifier qu'elle était vide). Il y a là des noms de fillettes de 4-5 ans. Absurde et tragique.

le mur, ironiquement appelé "peace line"




Falls road, du côté catholique et nationaliste



Shankill road, du côté protestant et loyaliste

Dans des tons un peu plus joyeux, mon autre coup de coeur à Belfast fut le jardin botanique. Il y a là deux serres qui valent vraiment le détour avec un vrai capharnaüm de plantes exotiques à l'intérieur. Voyez plutôt.












Si jamais vous passez une nuit à Belfast je vous recommande Arnie's Backpackers hostel. C'est chaleureux, propre, confortable, Arnie est sympa, il a des chiens et il a le sens de l'humour. Voyez plutôt.



Et pour info, le chocolat à la Guiness et le chocolat fourré au Bailey's c'est fin, très fin, ca se mange sans fin.

Rita à nouveau en Irlande

J'en étais donc restée à Galway. Pourquoi donc, vous demandez-vous, a-t-elle attendu deux semaines juste pour uploader trois pauvres photographies? En fait tout vient du fait que mon appareil photo n'est pas un numérique mais un vieux bon appareil qui fonctionne avec des films qu'il faut développer et puis qu'il me faut scanner avant de les uploader. Bien entendu les scanners de la fac sont toujours occupés.
De Galway, nous voulions partir en expédition pour admirer les merveilles naturelles du Nord-Ouest de l'Irlande du Sud. Malheureusement, étant trop jeunes pour pouvoir louer une voiture et trop frileuses pour y aller en vélo (Je vous rappelle qu'on vous parle ici de l'Irlande en mars, c'est mouillé), nous nous vîmes obligées de prendre part à une expédition touristique. C'est avec appréhension que nous sommes montées dans un bus pleins de touristes, des vrais, des beaux, en baskets, K-way et sac banane. C'est avec horreur que nous entendîmes retentir ce qui est à l'Irlande ce qu'EstFM est à l'Alsace. Finalement, ce fut avec des envies meurtrières que nous supportâmes les commentaires de monsieur notre chauffeur/guide.
Néanmoins, cela en valait la peine. Autrement nous n'aurions pas pu voir les 200 metres de haut des falaises de Moher ou les massifs granitiques du Burren. Voyez plutôt.




The Burren





Falaises de Moher




Après cette expédition nous sommes rentrées chez l'homme au poisson frit et avons eu la surprise de découvrir que ce soir là les huit colocataires de notre dortoir mixte étaient les membres d'une équipe de football dublinoise et qu'ils buvaient déjà dans la chambre, à sept heures du soir. Néanmoins du sortîmes manger. En revenant, nous eûmes l'immense surprise de découvrir nos matelas par terre, ainsi qu'un footballer et ce qui voyageât brièvement dans son système digestif avant de décider de faire demi-tour. Nos affaires quant à elles étaient parsemées deci, delà dans toute la pièce. Nous alertâmes donc le vieux au poisson frit, et après une chasse au trésor gagnée haut la main par Martina qui retrouva mon shampooing derrière le radiateur, nous fûmes changées de chambre. Étonnamment, au contraire de Martina qui était indignée, je m'en foutais un peu. Je crois que le stoïcisme anglais m'a déteint dessus.

A suivre...

dimanche 27 avril 2008

Joyeux Non-Anniversaire

Le quatre août c'est mon anniversaire. Mais le quatre août, je ne serais pas en Angleterre. Tout comme Laura et Joana, qui ont fêté leur faux anniversaire le vingt-neuf février, (la vraie date c'est le vingt-neuf juillet), j'avais le choix dans la date. C'est donc aujourd'hui que j'ai fêté mon faux anniversaire. Neuf heures quarante-cinq ce matin, je suis réveillée au son de "HappyBirthday to you". Ayant reconnecté mes neurones, je me retrouvais avec un plateau sur les genoux: pancakes, muffins vodka-chocolat, croissants... Mes quatre adorables colocataires m'ont entraîné dans la cuisine où m'attendaient fraises, framboises, sachertorte, sept différentes sortes de confitures, gauffres, miel, jus de fruits et des paquets cadeaux. Des réveils comme ça j'en veux bien tous les matins! Nous avons donc partagé un petit déjeuner qui aurait fait passer la famille Atac pour une vulgaire bande de sans-abris alcooliques. On a même chanté des chansons Disney, c'est dire. Puis on a chacune vaqué à nos occupations et à quatre heures, j'ai soufflé mes bougies et mangé ma sachertorte (faite maison, bien évidemment, comme mes muffins vodka-chocolat). Puis pour le dîner on est allées à Red Chilli, un restaurant chinois chic. J'ai jamais mangé aussi bien dans un restaurant chinois. Bon certes, en me lisant on a un peu l'impression qu'il ne s'agit que de manger, mais ce qui a fait de cette journée une superbe journée, ce sont bien entendu mes colocataires qui sont des filles géniales, drôles et attentionnées (et zut si je suis cul-cul la praline).

dimanche 13 avril 2008

Rita en Irlande

J'ai quelque peu délaissé mon blog ce mois-ci. Mais bon, si ça peut vous consoler je me suis bien amusée pendant ce temps. De retour chez moi après de longues aventures que je vous conterai plus tard, il me fallait tout d'abord récupérer du manque de sommeil, de confort et de nourriture des dernières semaines. (Non, la famine en Irlande est finie depuis longtemps, c'est juste que quand veut économiser on mange soit moins, soit, comme le dirait si bien Jean-Pierre Koffe, de la merde). J'ai donc passé deux semaines à me remettre de mes vacances. Mais maintenant je vais pouvoir vous conter mes aventures, aux pays des lutins et de Highlander.

Je suis d'abord arrivée à Dublin le jour de la St.Patrick. Trop tard pour voir la parade de la St. Patrick, mais pas trop tard pour voir pleins de gens habillés bizarrement dans la rue (hey mec, j'ai acheté un chapeau géant en forme de pinte de Guiness qui m'a couté la peau des fesses et que je vais jamais re-porter, d'ailleurs ça rentrera certainement pas dans ma valise, de quoi j'ai l'air??). J'ai passé le début de soirée dans la rue avec une foule en majorité brésilienne dans le quartier de Temple bar. Il y avait des percussions et des policiers qui vérifiaient qu'on ne buvait pas illégalement dans la rue (d'ailleurs cachez la gnôle ça se dit esconde a pinga en portugais, au cas où). Puis on est allés dans un pub où la bière était honteusement chère, et là deuxième truc pour dépenser moins en buvant, re-remplir sa pinte avec de la bière en cannette, dans les toilettes du pub. C'est à peu près à ce moment-là qu'on a commencé à se dire que tiens, ce serait quand-même bien si on avait quelque part où dormir ce soir. Heureusement, Joana est une battante et a tellement saoulé le réceptionniste qu'il a fini par nous céder la seule chambre de libre pour un tiers de son prix (alors que moi j'étais déjà prête à dormir à l'étable).

Joana

La Liffey






Maisons Georgiennes (je crois...)

A Galway, on ressent déjà plus l'Irlande profonde. Le réceptionniste de l'auberge de jeunesse est un vieux pêcheur tout en os et casquette qui mange du poisson frit trois fois par jour. La ville elle-même est assez petite mais c'est pas grave parce qu'il y a une plage et qu'on peut donc aller chercher des coquillages (sous la pluie). Et puis comme toute ville britannique qui se respecte il y a des pubs où je descend une Guiness tandis que Martina sirote un Bailey's.





A suivre...