samedi 20 février 2010

Jeudi 04/02/2010

Ce matin nous allons à la ferme de Seu (monsieur) Francisco. La famille qui tient cette ferme est très sympathique et accueillante, bien que très humble. Ils vivent dans une petite maison qui a une centaine d'année avec un grand four à bois traditionnel au-dessus duquel de la viande est accrochée pour être fumée. La cuisine est modeste, avec une grande table et des poussins qui s'y promènent. Vivent là Seu Francisco et son énergique femme Dona Fatima ainsi que leurs grands enfants une fille, deux garçons, et la femme du plus âgé. Chiens, chats, poules, poussins etc traînent dans la cour en essayant de se protéger du soleil. Les chiens et chiots sont assez comiques toujours à chercher la bagarre entre eux ou avec les poules qui partent en s'égosillant, ou les vaches qui font mine de leur donner des coups de corne. Lorsque nous sommes passées le soir, les vaches attendaient patiemment devant l'étable qu'on appelle leur nom pour se faire traire. Il y a quelques jours, nous avons administré le vermifuge dont Sabrina étudie les effets. On nous a servi du lait très sucré avec du café très léger, et un fromage maison, avant d'aller administrer l'ivermectine aux vaches, qui cette fois-ci se sont défendues bec et ongles, c'était assez impressionnant. Aujourd'hui nous allons récolter des bouses de vaches pour les pièges de Sabrina. Il y a plusieurs jeunes veaux dans la cour et dans l'étable quatre tout petits, certains nés la veille et ayant encore le cordon ombilical. Ils sont adorables et quand on leur tend la main essayent de nous téter les doigts. Flavio, un des fils, nous explique que trois d'entre eux sont des mâles et donc inutiles pour une ferme laitière. Ils seront vendus pour leur viande, à 10 reals (4 euros) pièce. Je mange certes peu de viande, mais me dire qu'on va les tuer pour si peu me donne envie de ne plus jamais en avaler. Je me dis cependant que les vaches et veaux vivant dans cette ferme connaissent de bien meilleures conditions que celles que l'on consomme en Europe.

Nous n'installerons finalement pas les pièges, une pluie tropicale menaçant d'emporter toute la bouse. Pluie tropicale il y aura effectivement, et pas des moindres. Des trombes d'eau tombent du ciel, si bien qu'on n'y voit plus rien en voiture et que le col que nous passons pour monter sur le plateau de Carrancas, est maintenant agrémenté de nombreuses cascades, inédites jusqu'ici.








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