dimanche 9 mars 2008

Université

Après tout, si je suis ici, c'est pour mes études, aussi, un peu... C'est vrai que je n'en parle pas beaucoup mais je dois dire que je doute que vous soyez intéressés par la croissance des vaches ou le gènes responsables du développement des fleurs.
Néanmoins, je me suis fait quelques réflexions sur la différence du système universitaire dans différents pays. Une camarade de classe m'a dit qu'en Allemagne les élèves applaudissent à la fin du cours. En France, les élèves commencent à ranger leurs affaires bruyamment quand l'heure approche. En Angleterre, les élèves sont flegmatiques jusqu'au bout. A vrai dire, les Anglais sont bien plus polis. Ce qui est assez déconcertant.
Comment font-ils pour faire connaissance si ils ne se parlent pas, ne font pas les mots croisés du 20minutes ensemble? Comment créent-ils un esprit de camaraderie estudiantin s'ils ne disent pas des absurdités à voix haute pour faire rire tous leur amphithéâtre, s'il ne lancent pas d'avions en papiers réalisés dans les pages dudit 20minutes? Tout cela me déconcertait fortement.
Quelle ne fut pas ma surprise de voir que les professeurs connaissaient leurs élèves par leur prénom. Où était donc passé le professeur d'université qui débite son cours à la vitesse de l'éclair devant un amphithéâtre de visages anonymes et endormis?
Quelle ne fut pas la surprise des ses anglaises au look sophistiqué et identique, jolis stylos, jolis cahiers, coiffure élaborée au fer à lisser, et de ses anglais presque aussi hyper-lookés, de voir arriver, cinq minutes après le début du cours, une fille aux cheveux mouillés, le visage encore froissé par les draps, à qui il manque la moitié de ses affaires ainsi qu'une bonne dose de discrétion. Surprise encore, quand dix minutes plus tard elle commence à gribouiller dans sa marge.
Après quelques cours magistraux, je remarquait d'autres différences. La plus frappante fut, me semble-t'il que j'apprenais des choses utiles et concrètes. Là où, en France, le professeur nous aurait expliqué moultes théories, ici le professeur nous explique comment faire pousser une plante, élever un animal. De même, les examens ne consistent pas à imprimer dans vos neurones une somme monumentale d'information pour les recracher puis les oublier.
Alors quel système a ma préférence? Je dois dire que la question ne se pose pas vraiment, puisque si le système anglais peut paraître meilleur il a quand même pour effet secondaire d'endetter gravement la plupart de ses bénéficiaires. De plus, même si il est évident qu'un enseignement de qualité est crucial, de temps en temps, je me sens bien seule lorsque ma désinvolture et mon je-m'en-foutisme naturels refont surface.

3 commentaires:

Cécile a dit…

Je confirme le coup de l'applaudissement, en tout cas pour l'Autriche. Enfin ils n'applaudissent pas, ils tapent sur les tables. Ca m'a beaucoup surprise au début. Des fois aussi j'ai envie de leur dire à tous "bande d'hypocrites, pourquoi vous applaudissez ? il était pourrave ce cours !"
Et je me sens aussi bien seule quand je dessine sur les marges... Ah ces français à l'étranger, ils ne savent pas se tenir !

Chloé a dit…

Ici dans ma section , c'est le méga frittage depuis la semaine dernière. Deux nos profs hyper cool , nous on demandait de faire avec toute ma classe un compte rendu de ce qui est bien et pas bien dans nos cours. Et jeudi soir y avait une réunion avec tous les profs de néerlandais et maintenant c'est la guerre les libéraux qui se remettent en question et ceux qui ne supportent pas qu'on les remettent en question et qui sont très calvinistes. Du sang!! Du sang !!!!

Anonyme a dit…

J'avoue qu'après ma visite d'Oxford et Cambridge,j'ai eu du mal à m'imaginer de nveau à Marc Bloch...rien que pour les bâtiments,je crois que je me ferai bien étudiante ici:)