Me voilà SDF, et tout cela, c'est la faute à Greenpeace. La semaine précédente je dormais donc chez Vanesca et Livia et devais déménager chez Rodrigo après Carnaval. Cependant, celui-ci ne pars plus en Amazonie. En effet, il devait y aller étudier les scarabées. Cependant, il y a eu quelques désaccords entre les propriétaires des terres qu'il devait étudier et Greenpeace, et l'association, bien que sa cause soit juste, n'est pas connue pour faire dans la dentelle. Les propriétaires énervés ont donc décidé d'interdire l'accès de leur fermes à tous les étrangers. Bref, si Greenpeace était un peu plus diplomate, j'aurais un toit (et de braves étudiants pourraient contribuer à l'avancement de la science).
Sabrina et moi dormons donc dans l'appartement de Rodrigo, mais dans la chambre de son colocataire qui est en voyage. Le seul souci est que personne ne sait jusqu'à quand il voyagera et donc jusqu'à quand nous pourrions squatter. En attendant nous partageons l'appartement avec Rodrigo, son autre colocataire, Antonio et une fourmilière. Le problème quand on partage un appartement avec des garçons, c'est que, sans vouloir généraliser, ceux-ci on une plus grande tendance à négliger les tâches ménagères. Certes, la femme de ménage vient deux fois par semaine, mais malheureusement pour nous, nos colocataires n'ont pas d'objection à laisser vaisselle sale et autres épluchures au bord de l'évier jusqu'à sa prochaine visite. Cette situation ravit les fourmis qui y prennent leurs quartiers.
A cause de l'accumulation de la fatigue, et très certainement de l'alternance clim à 18 degrés / rue à 45 degrés, je suis malade. Je ne vais donc pas en cours Vendredi matin mais reste à dormir. Je me réveille avec une drôle de sensation dans le nez et vais dans la salle de bain pour découvrir qu'il est devenu gros, rouge et sensible. Il s'agit soit d'une allergie soit d'une infection. Comme je ne me sens pas très allergique, je suppose qu'il s'agit d'une infection. Je prends donc mon courage à deux mains, m'habille chaudement (bien qu'il fasse 25° dehors) et me dirige vers une pharmacie. Je l'ai déjà mentionné, mais Lavras est très vallonné, et je suis proche de l'évanouissement rien qu'en montant la pente qui mène au centre. Je rentre dans la première pharmacie que je trouve et explique que je veux quelque chose pour une infection. Le pharmacien, un vieux monsieur, petit et maigrichon, m'emmène dans un minuscule bureau, où il m'ausculte rapidement. Il m'explique qu'il ne s'agit pas d'une infection et qu'il va me donner un antiallergique et quelque chose pour ma toux. Cela me convient très bien jusqu'au moment où il sort une seringue. Pour moi, les antiallergiques sont des médicaments bien bénin, mais lui a décidé de me donner de la codéine en injection dans la fesse.
L'idée de me faire injecter un produit que je ne connais pas par un type que je ne connais pas, ne me plaît guère. J'essaie de lui faire part de mes réticences mais il insiste, et je dois dire mon argumentaire en portugais est assez limité. Je cède donc et il me pique la fesse. Il m'emmène ensuite dans une autre petite pièce ou il installe un appareil a inhalation. Finalement, il me donne un médicament a prendre trois fois par jour et je rentre me coucher. Je passe deux jours a paresser au lit, mais cela fait vite son effet.
Le problème quand on est malade loin de chez soi c'est qu'on commence a avoir le mal du pays. Surtout quand on est sans domicile fixe. Je rêve de tasses de Yorshire tea bien chaud avec un nuage de lait, de baguette fraîche avec du fromage bien odorant. Je rêve d'avoir mon coin à moi, propre et sans fourmis. Il me manque aussi de pouvoir prendre part a des conversations activement, la qualité de mon portugais et de l'anglais de la plupart des gens ici m'en empêchant. Mais le week-end passe oisivement. Lavras a vraiment l'âme d'une petite ville, le seul évènement notable c'est le marche du dimanche matin ou l'on vend napperons, bijoux, bougies, jouets et autres produits artisanaux. C'est aussi l'occasion de goûter des spécialités locales: crêpe de tapioca caoutchouteux et jus de canne a sucre et citron vert.
Lundi arrive et me sentant mieux, je retourne au labo. Après avoir séché mes scarabées, il me faut maintenant les identifier et monter quelques spécimens sur des épingles, pour les garder en collection de référence. Je dois donc transpercer les plus gros, coller les plus petits sur des triangles en papier piques sur une aiguille. Je dois faire ceci pour 6 individus de chaque espèce différente, ou vu que je ne connais pas les espèces, de ce qui me semble être une espèce différente. Je me mets donc au travail diligemment. Au bout de deux jours et demi, Sabrina vient me voir et m'apprends que je m'y prends mal, Julio n'ayant pas pris le temps de m'expliquer la procédure en détail. En gros, je dois faire tremper tous les petits scarabées dans de l'acétate pour les décoller puis les recoller de façon différente. Cela m'irrite beaucoup, le décollage n'étant pas aise et beaucoup perdant un membre ou leur tête au cours de l'opération. Après quatre jour de dur labeur j'ai fini de les épingler. Julio vient voir mon travail et m'explique qu'en fait c'était pas la peine de les décoller j'aurais pu les laisser tels quels. Ha-ha.
Mais je dois cependant avouer: qu'ils sont beaux mes scarabées alignés et exposés ainsi!
Sabrina et moi dormons donc dans l'appartement de Rodrigo, mais dans la chambre de son colocataire qui est en voyage. Le seul souci est que personne ne sait jusqu'à quand il voyagera et donc jusqu'à quand nous pourrions squatter. En attendant nous partageons l'appartement avec Rodrigo, son autre colocataire, Antonio et une fourmilière. Le problème quand on partage un appartement avec des garçons, c'est que, sans vouloir généraliser, ceux-ci on une plus grande tendance à négliger les tâches ménagères. Certes, la femme de ménage vient deux fois par semaine, mais malheureusement pour nous, nos colocataires n'ont pas d'objection à laisser vaisselle sale et autres épluchures au bord de l'évier jusqu'à sa prochaine visite. Cette situation ravit les fourmis qui y prennent leurs quartiers.
A cause de l'accumulation de la fatigue, et très certainement de l'alternance clim à 18 degrés / rue à 45 degrés, je suis malade. Je ne vais donc pas en cours Vendredi matin mais reste à dormir. Je me réveille avec une drôle de sensation dans le nez et vais dans la salle de bain pour découvrir qu'il est devenu gros, rouge et sensible. Il s'agit soit d'une allergie soit d'une infection. Comme je ne me sens pas très allergique, je suppose qu'il s'agit d'une infection. Je prends donc mon courage à deux mains, m'habille chaudement (bien qu'il fasse 25° dehors) et me dirige vers une pharmacie. Je l'ai déjà mentionné, mais Lavras est très vallonné, et je suis proche de l'évanouissement rien qu'en montant la pente qui mène au centre. Je rentre dans la première pharmacie que je trouve et explique que je veux quelque chose pour une infection. Le pharmacien, un vieux monsieur, petit et maigrichon, m'emmène dans un minuscule bureau, où il m'ausculte rapidement. Il m'explique qu'il ne s'agit pas d'une infection et qu'il va me donner un antiallergique et quelque chose pour ma toux. Cela me convient très bien jusqu'au moment où il sort une seringue. Pour moi, les antiallergiques sont des médicaments bien bénin, mais lui a décidé de me donner de la codéine en injection dans la fesse.
L'idée de me faire injecter un produit que je ne connais pas par un type que je ne connais pas, ne me plaît guère. J'essaie de lui faire part de mes réticences mais il insiste, et je dois dire mon argumentaire en portugais est assez limité. Je cède donc et il me pique la fesse. Il m'emmène ensuite dans une autre petite pièce ou il installe un appareil a inhalation. Finalement, il me donne un médicament a prendre trois fois par jour et je rentre me coucher. Je passe deux jours a paresser au lit, mais cela fait vite son effet.
Le problème quand on est malade loin de chez soi c'est qu'on commence a avoir le mal du pays. Surtout quand on est sans domicile fixe. Je rêve de tasses de Yorshire tea bien chaud avec un nuage de lait, de baguette fraîche avec du fromage bien odorant. Je rêve d'avoir mon coin à moi, propre et sans fourmis. Il me manque aussi de pouvoir prendre part a des conversations activement, la qualité de mon portugais et de l'anglais de la plupart des gens ici m'en empêchant. Mais le week-end passe oisivement. Lavras a vraiment l'âme d'une petite ville, le seul évènement notable c'est le marche du dimanche matin ou l'on vend napperons, bijoux, bougies, jouets et autres produits artisanaux. C'est aussi l'occasion de goûter des spécialités locales: crêpe de tapioca caoutchouteux et jus de canne a sucre et citron vert.
Lundi arrive et me sentant mieux, je retourne au labo. Après avoir séché mes scarabées, il me faut maintenant les identifier et monter quelques spécimens sur des épingles, pour les garder en collection de référence. Je dois donc transpercer les plus gros, coller les plus petits sur des triangles en papier piques sur une aiguille. Je dois faire ceci pour 6 individus de chaque espèce différente, ou vu que je ne connais pas les espèces, de ce qui me semble être une espèce différente. Je me mets donc au travail diligemment. Au bout de deux jours et demi, Sabrina vient me voir et m'apprends que je m'y prends mal, Julio n'ayant pas pris le temps de m'expliquer la procédure en détail. En gros, je dois faire tremper tous les petits scarabées dans de l'acétate pour les décoller puis les recoller de façon différente. Cela m'irrite beaucoup, le décollage n'étant pas aise et beaucoup perdant un membre ou leur tête au cours de l'opération. Après quatre jour de dur labeur j'ai fini de les épingler. Julio vient voir mon travail et m'explique qu'en fait c'était pas la peine de les décoller j'aurais pu les laisser tels quels. Ha-ha.
Mais je dois cependant avouer: qu'ils sont beaux mes scarabées alignés et exposés ainsi!